• Je m'interroge

    Je pense que je parlerai un peu d'écologie

     

  • 2 ans de Charlie Hebdo : n'oubliez pas de dessiner, de rire, n'oubliez pas la légèreté. Chez Charlie, ils semblent en forme, toujours lucides sur l'année à venir. Le 7 janvier 2015 s'est, comme le dit leur propre édito "rangé dans l'étagère des souvenirs pénibles". Ça me paraît juste... Oui, parce qu'il y a eu d'autres attentats, d'autres douleurs. Charlie représente pour nous, français, un changement, un tournant. Quand on pense que les Américains l'avaient vécu 14 ans plus tôt, attaqués par Al-Qaïda... Quand on pense qu'Alep tombe bientôt en poussière... C'est important de se redresser, de se battre, comme ces migrants qui quittent Alep où ces dessinateurs qui, cyniques, pointent des dangers bien réels...

    Ce mini article, c'est ma façon de participer. Mon moral est sapé rien que de l'avoir écrit, mais c'est important d'avoir ça en tête. Je ne peux que rendre hommage à ceux qui se mobilisent réellement...

     


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  • En recherchant des mots d'hommage aux attentats de Nice, je suis retombée sur cette vidéo d'hommage aux victimes des attentats de Paris. Cette chanson magnifique de John Lennon, de nombreuses personnes s'en sont servie pour rendre hommage, que ce soit par un cover ou simplement en sortant la chaîne hi-fi lors de la marche républicaine, cette fois-ci à la suite des attentats de Charlie Hebdo. (Cette dernière vidéo m'a particulièrement émue).

    Imagine there's no countries

    It isn't hard to do

    Nothing to kill or die for

    And no religions too

    Si cette chanson peut déranger, c'est parce qu'elle remet en cause une partie de notre culture, de notre identité : notre nationalité, notre religion. Mais il s'agit avant tout d'un profond message de paix, et il ne cherche en rien à éliminer l'identité de chacun d'entre nous. Que sont la langue, la nationalité, la religion ? Nous sommes humains avant tout, nous sommes tous terriens. Notre nature profonde - que l'on soit généreux, artiste, rêveur, sportif, mélomane, papa-poule, que l'on aie peur du feu ou d'être seul dans le noir, que l'on rêve de partir sur la lune ou de rencontrer les dinosaures, que l'on soit impulsif, érudit, orgueilleux, sensible, ne dépend pas de ça. Nous sommes humains et nous sommes individus avant d'appartenir à un groupe - de sexe, de religion, de classe sociale et plus encore. Si l'on accordait moins d'importance à ces groupes le monde en serait meilleur.

    Imagine no possessions

    I wonder if you can

    No need for greed or hunger

    A brotherhood of man

    Imagine all the people

    Sharing all the world...

    Si cette chanson revient au moment des attentats, c'est que dans notre société trop individualiste on a vite fait d'oublier l'humanité. La guerre, les nationalismes, la discrimination et les inégalités existeront toujours. Toujours ? Peut-être pas. Rappelez-vous qu'au moyen-âge, tous les pays d'Europe se faisaient constamment la guerre. Rappelez-vous que les États-Unis ont connu la guerre de Sécession. Rappelez-vous qu'en Chine, la dictature s'adoucit d'année en année.

    Nous avons un espoir et notre espoir se situe dans la musique.

    La musique, les films, les spectacles, les grands bals populaires et les fêtes nationales, les boîtes de nuit, les théâtres, les livres et les images, les posters dans la rue, les stars de cinéma, la science-fiction, la poésie, la danse, le sport, les blogs, les vidéos du net, les sketchs, les journaux satiriques, les articles militants, les émissions de radio et les feuilletons tv : c'est dans la culture que se situe l'espoir d'une humanité plus grande.

    Si John Lennon a été assassiné en 1980, c'est bien pour cela ; mais plus de trente ans après sa mort, sa musique raisonne encore dans nos têtes : c'est lui qui a gagné.

    Bien sûr, je ne dis pas que sa mort ne me dérange pas. Comme tout le monde, j'espère qu'un jour les c*nnards qui perpétuent ce genre d'assassinat arrêteront de s'en prendre à des gens qui ont du talent et qui ne font que donner du plaisir aux gens. D'ailleurs, je vous file le lien de la chaîne de Christina Gimmie, une chanteuse qui avait tout pour elle avant d'être assassinée le 10 Juin 2016 après un concert à Orlando.

    Comme la musique est notre espoir, mes amis, je vais vous demander une chose.

    Rendons hommage aux victimes de Nice, ensemble.

    [​IMG]Envoyez-moi vos chansons poétiques, belles ou simplement rigolotes, celles qui vous donnent foi en l'humanité ! J'en créerai une playlist disponible sur ce blog, et sur les vôtres si ça vous chante.

    Combattons l’obscurantisme et la bêtise avec des notes de musique ♫

    -

    Personne ne m'a envoyé de titre de musique, alors ce n'est rien, je commence. Et je commence par du métal, parce que croire en d'autres choses, ce n'est pas ouvrir le feu, voir la vie en rose, ce n'est pas fermer les yeux. Cette chanson n'est pas un hymne à la paix, mais plutôt un hymne à l'humanité, qui n'est pas si pourrie qu'on peut le croire.

     


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    13 Novembre 2015 - une de ces dates qui resteront dans les annales.

    J'étais chez moi ce soir-là, encore debout assez tard, crevée, mais trop pour aller me mettre en pyjama et me coucher. Ma mère dormait et avec ma sœur, on regardait Les Trois Mousquetaires, qu'on avait dû redémarrer au moins 200 fois car il n'arrêtait pas de buger, et pourtant, sur Netflix qui est sensé être sûr. Au bout d'un moment, quand on avait enfin pu lancer le film ; qu'on était en plein dans l'action, dans l'épique, un ami de ma sœur a appelé et lui a ordonné de regarder les infos. Elle a lancé BFM TV, qui filmait en direct les rues autour des attentats, avec une voix-off qui résumait les événements, et le nombre de victimes, toujours croissant, qui défilait en bas de l'écran. On a laissé la télé une vingtaine de minutes ; l'ami de ma sœur était non loin du stade de France, ils ont parlé un petit peu. Et puis on a voulu relancer le film ; mais ça n'a pas marché. L'adrénaline était retombée ; la fictive, du moins. On ne pouvait s'empêcher de penser aux attentats. Finalement, l'ami a rappelé, on a relancé BFM TV et on a réveillé ma mère ; on s'est dit que c'était important.

    Cette nuit là, j'étais choquée, mais surtout, je n'y croyais pas. La peur, le stress sont montés en moi naturellement sans que je puisse les comprendre, ni les arrêter. J'ai fini par aller me coucher.

    Ça a été l'un des plus longs week-end de ma vie. J'ai fait des choses, oui, mais c'était... éteint. Je n'ai pas tout de suite pensé à mes proches ; mon père était en Bretagne et hors de danger, c'était le principal. On regardait sans cesse les infos, comme tout le monde. On ne parlait que de ça. Et puis, peu à peu, j'ai commencé à avoir peur. Pour ma meilleure amie, que j'avais vue Vendredi soir ; mais qui va très régulièrement à des concerts. Pour toutes les connaissances que j'ai à Paris, mes amis d'enfance, des amis de ma famille. Pour mes camarades de classe, pour le garçon que j'aime, pour mes profs ; même pour les gens que je n'aime pas. Je ne voulais pas envoyer de message de peur d'une mauvaise nouvelle ; et en même temps, personne n'a donné de signe de vie. Au final, lorsque j'ai eu le courage d'adresser un message à mes proches, ceux qui comptent le plus pour moi ne m'ont pas répondu ; et je me suis sentie de plus en plus mal. Je n'ai jamais eu autant hâte que le week-end s'achève.

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    Le lundi qui a suivi (heureusement, je n'ai perdu personne), mes amis, ma classe, l'école, étaient dans une osmose particulière. Tout semblait différent, endormi ; et on ne parlait que des attentats. Tout le monde était d'accord pour se soutenir les uns-les autres, les familles des victimes, relever la tête. On n'a pas évité les mots, même s'ils sont durs à dire : attentats. Tueries. Lors de la minute de silence, j'ai regardé le vent souffler dans les arbres de la cour, j'ai ressenti un profond calme intérieur, en me disant qu'à cet instant précis, la France entière avait décidé de se taire, communément ; indépendamment des conflits de race, de politique, de sexe, de classe sociale. Car pour faire face à la mort, nous nous sommes unis.


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    Aujourd'hui, les attentats ont un mois, et dans moins d'un mois, ce sera l'anniversaire de Charlie Hebdo. Il va falloir apprendre - on apprend peu à peu - à vivre avec la menace, à accepter le contrôle des sacs, les exercices de mise en sécurité comme on en a fait un ce matin dans mon lycée. Mais il ne faut pas oublier qu'on n'est pas en guerre, contrairement à d'autres pays - nous sommes libres, nous sommes en paix, n'oubliez surtout pas ça.

    Il y a quelques jours, ma meilleure amie, qui aurait dû aller au concert du Bataclan mais n'a finalement pas eu les places, est allée à un concert au Trianon. Mon père aussi. Je suis allée au théâtre, sans oublier le salon du livre. Je suis passée tout près de la rue Edouard Vaillant ; la rue de la Seat noire, et malgré le frisson qui m'a parcouru l'échine, je me suis dit qu'il valait mieux risquer ma vie pour ceux qui l'avaient perdue. On n'a pas perdu. On peut encore gagner. Peu importe, dans le fond, que vous habitiez à deux ou à 5000 km des attentats. Ils ont marqué quelque chose, un tournant. A nous de faire en sorte que ça ne tourne pas vers la guerre - mais vers la paix.

    #PFP


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